Exposition du 13 juillet au 2 septembre 2012

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Rien que ce mot "dessin", pour moi, il vibre, il résonne à sa lecture comme un bruissement. Je tiens à montrer dans cette exposition certains aspects de ce vocable qu’une seule et même personne peut entreprendre comme champ d’expérience en parallèle d’un travail régulièrement visible.
L'exposition montre ainsi comment je suis passé d’une ligne lente, maîtrisée, ténue sur laquelle je me concentre en position assise, à une ligne dé-construite, impulsive, gestuelle que je produis debout. Dans les deux cas, j’essaie d’être dans la densité, dans la légèreté dans une densité aérienne. ​

Aujourd’hui je veux faire jouer réellement le dessin dans l’espace, jeu de mouvement pour le faire sortir du territoire de la représentation. Je veux m’amuser avec le trait, le "sculpturaliser" dans sa plasticité
vibratile. Cette démarche est issue des ’’vignettes’’ extraites elles-mêmes de mes multiples carnets de bord dont certaines sont présentées ici. Je ne veux pas oublier de dire cet étonnement que me suscite encore la simplicité de ce médium qui permet d’inventer un monde avec "trois fois rien" : de l’encre, une plume et du papier.

Oui, j’aime le rapport entre ces matériaux simples ce qui me rapprocherait de l’Artepovera avec une notion de bricolage, d’accidents heureux, d’invention, d’intuition entre autodidactisme et culture. J’espère transmettre cet étonnement, ce plaisir, cette passion dans les échanges que j’ai avec le public et surtout les élèves qui suivent les cours que je donne à l’école de dessin Maurice-Quentin de La Tour.

 

Dominique Marquet-Lausch